Le BIM, une révolution numérique au service de la construction ?
19 juin 2018 – rédaction Michel Flahaut
Le Building Information Modeling est une méthode de travail qui consiste à regrouper l’ensemble des données d’une construction au sein d’une même maquette numérique. Toutes les informations ainsi enregistrées permettent de configurer, d’adapter et de suivre chaque pièce d’un puzzle complexe. Si l’assemblage 3D n’a plus de secret pour le monde de la construction, les avancées de cette technique consistent clairement dans la prise en compte d’un nombre indéfini de paramètres dans la gestion d’un produit, de la création au démantèlement final.
« En intégrant les paramètres RDM de chaque pièce dans une création mécanique, on peut supposer que l’intelligence numérique saura alerter sur un sous dimensionnement d’objet ou mieux, qu’elle serait capable de proposer des alternatives de fabrication ».
Pour St Gobain, acteur leader dans le monde de la construction, le BIM est une réalité qui répond à de très nombreux avantages tout au long du cycle d’un projet.
Il faut voir le BIM tout d’abord comme un outil collaboratif dans lequel, en phase conception, ingénieurs, architectes et maitres d’œuvres dessinent avec une grande précision les attentes du client. En cela, la bibliothèque gratuite d’objets enrichie par St Gobain répond à une attente collective.
En phase appel d’offre, entreprises et bureaux d’études peuvent répondre sur des critères rigoureusement déterminés, apporter des solutions techniques alternatives et surtout, répondre au plus juste prix.
La maquette numérique du projet vie avec lui et la conception permet encore de l’enrichir d’informations sur les matériaux utilisés et leur mise en œuvre, ce qui profitera à une exploitation optimale de l’ouvrage.
Enfin la fin de vie de ce projet pourra tout autant être pensée et optimisée grâce à la continuité d’informations collaboratives.
Dans ces aventures qui ouvrent à de multiples horizons, SETREM ne manquera pas de jouer sa carte d’entreprise de pointe. Parce qu’elle utilise aujourd’hui les techniques de pointe dans l’usinage laser et numérique, SETREM est à même de participer pleinement aux projets novateurs de ses partenaires.
SETREM : Des solutions face à la surproduction d’aciers
15 mai 2018 – Michel Flahaut – Rédacteur
Quand Claude Sailly fonde la SETREM en 1981, le monde extrait, produit et consomme 717 millions de tonnes d’acier. En 1950, le chiffre était de 189 millions, en 2018, avec les relances économiques de toutes parts, il frôlera les 1700 millions.
En tête des pays producteurs, la Chine (808 Millions de Tonnes), le Japon (105 M/T) et l’Inde (95 M/T) suivis par les Etats-Unis (78 M/T) et la Russie (71 M/T). Le premier Européen est l’Allemagne (42 M/T) quand la France se place quinzième avec 14 millions de tonnes.
Le problème n’est pas le tonnage de production mais bien la surconsommation de l’ensemble des pays industrialisés et des pays émergeants, au point que les chiffres ne peuvent que porter à l’évidence une déraison internationale.
» La SETREM, grande consommatrice d’inoxydables détient au moins par là l’avantage de concevoir des produits à durabilité très élevée. «
La France consomme 200 millions de tonnes d’acier, la chine plus de 1200 M/T, les Etats-Unis 282 M/T …
En clair, les chiffres sont dans le rouge et l’équilibre boursier n’est dû qu’à la faible consommation des pays du sud qui sont également des ‘producteurs excédents’ d’aciers.
Au vu de la courbe exponentielle de consommation et des besoins, il était urgent de réagir. C’est ce qu’ont fait les instances Européennes, appuyées par les syndicats et les entreprises de la métallurgie.
Selon les ingénieurs de APEAL, les procédés de recyclage s’améliorent très rapidement, si bien qu’en Europe, les emballages acier ont connu un taux de recyclage de 74% en 2014, un record en constante augmentation.
« L’acier recyclé pour fabriquer des aciers neufs permet de faire une économie d’énergie considérable, insiste Maxime Sailly, L’impact environnemental est loin d’être neutre »
Au gain d’énergie s’ajoute la qualité de vie de la main d’œuvre qui s’en trouve améliorée.
En effet, le recyclage passe le plus souvent par des circuits courts et garanti alors un travail décent et de qualité pour le personnel à l’opposé des filières d’extraction de minerais reconnues pour leur dangerosité.
Considéré comme un ‘matériaux permanent’ l’acier est réutilisé, refondu sans problèmes du fait que ces actions répétées n’altèrent en rien ses qualités.
« Pour les utilisateurs de matières premières que nous sommes, la qualité du produit travaillé est primordiale. L’acier pour emballage peut être recyclé à l’infini puisqu’il fait ensuite l’objet d’un traitement spécifique. Pour les matériaux que nous utilisons, ils peuvent être constitués d’une part d’acier recyclé mais dans tous les cas, ils sont calibrés et garantis pour leur destination »
La SETREM, grande consommatrice d’inoxydables détient au moins par là l’avantage de concevoir des produits à durabilité très élevée.
SETREM : La protection des aciers passe par le Thermolaquage
24 avril 2018 – Michel Flahaut – Rédacteur
Qualité-longévité, le thermolaquage éprouvé depuis plus de 50 ans.
Fin des années 50, l’industrialisation bat son plein et de nombreuses résines thermodurcissables sont utilisées, principalement dans les métiers du bâtiment. Ces poudres dont les résines époxydiques sont fondues, cuites au four et offrent ainsi une résistance intéressante à la corrosion et aux agressions chimiques. Le thermolaquage est né.
La projection électrostatique mise en évidence en 1962 par la société française SAMES permit de doser parfaitement les épaisseurs de la couche déposée. L’application à froid offrant de plus l’avantage d’une utilisation possible sur de très nombreux supports.
« Nous utilisons ce procédé sur le mobilier urbain créé dans notre entreprise, explique Maxime Sailly, président de la S.A.S SETREM, cela nous permet de garantir aux clients une qualité d’application et un choix de coloris important en plus d’une protection sans faille des produits livrés »
L’absence de solvants, un bon point pour les salariés et pour la planète.
Après dégraissage des pièces, l’application du thermolaquage est le plus souvent réalisée au pistolet électrostatique. Enfin, un passage au four garantira la polymérisation de la poudre thermodurcissable.
« Le choix des résines utilisées est primordial, insiste Maxime, pour l’aspect de finition bien-sûr mais surtout pour la garantie d’une tenue dans le temps et de la dureté du revêtement. Des points essentiels en matière de mobilier urbain »
Pour les moyennes et grandes séries, SETREM peut préférer la technique d’enduction par trempage. Dans tous les cas, le choix du process est évalué avec le thermo-laqueur en fonction de la destination des pièces créées.
D’autres procédés existent et sont appliqués suivant les contraintes client et le rendu d’aspect souhaité. Parfaitement maitrisée, cette technique offre toutefois les garanties de protection de l’environnement et des applicateurs. Parce que SETREM s’inscrit dans les démarches sécuritaires au-delà de la normalisation, c’est naturellement que l’entreprise se tourne depuis toujours vers les techniques les plus qualitatives.
Le travail des aciers inoxydables, des origines à SETREM
16 avril 2018 – Michel Flahaut – Rédacteur
L’homme n’a eu de cesse dés lors qu’il a découvert le minerai, d’améliorer ses techniques de conception par des jeux d’alliages et de cuissons.
Si l’objectif premier de nos ancêtres était de créer des outils simples, l’ambition l’a conduit vers l’envie d’aller toujours plus loin. L’envie et le besoin avec les premiers socs de culture en métal, une véritable révolution, deux siècles avant notre ère.
Les alliages s’affinent en une cuisine complexe mais qui s’ordonne par l’habileté de forgerons qui améliorent, siècle après siècle, les techniques, les adaptant à l’évolution humaine.
Il faut attendre le Ve siècle pour trouver un composite résistant à la corrosion toujours visible de nos jours : le pilier de fer de Delhi. C’est un film protecteur qui s’est formé de façon catalytique par la présence d’une teneur en phosphore dans le fer allant jusqu’à 1% quand elle n’est couramment que de 0.05%. En mélangeant du charbon de bois dans la transformation du minerai, les artisans Indiens permettaient cet apport en phosphore, preuve de leur compétence avant-gardiste.
Les premiers inox dus au métallurgiste Français
Au début du XVIIIe siècle, Pierre Berthier fut le premier à développer une technique de fusion à base de chrome et donc, à produire des aciers inoxydables destinés à la coutellerie. Ces alliages trop riches en carbone restaient fragiles et il faut attendre 1878 pour qu’une production d’aciers chromés sorte des établissements Jacob Holtzer.
1913, le premier inoxydable reconnu est dû à l’Anglais Harry Brearley qui, cherchant à travailler l’érosion dans les canons à feu, développa un acier poli baptisé Stainless (carbone-0.24% et chrome-12,8%). Cet acier inoxydable martensitique était cependant comparable aux aciers inoxydables austénitiques (chrome-21% et nickel 7%) Allemands ou encore aux alliages ferriques d’Amérique du Nord.
1924, Les laboratoires Anglais Brown-Firth élaborent l’acier « 18/8 » (chrome 18% et nickel 8%) et c’est une nouvelle fois l’alchimie Française qui marque le pas par le procédé Ugine-Perrin un an plus tard.
« C’est par agitation des aciers avec des laitiers fondus que la société Savoyarde Uginoise a pu obtenir une épuration complète des aciers, explique Maxime Sailly, président de la S.A.S SETREM. Ils ont permis de créer des produits purs mais aussi bon marché et donc causé l’essor de l’inox tel qu’il se décline aujourd’hui. »
Principales familles d’aciers inoxydables
La norme EN 10020 détermine le classement dans la catégorie des aciers inoxydables, y sont inclus ceux qui contiennent au moins 10.5% de chrome.
Les grandes familles, suivant le tableau proposé par Wikipédia :
- ferritique : fer-chrome, carbone < 0,1 %, ferromagnétique (« magnétique »). La nuance la plus courante est l’EN 1.4016 (AISI 430). Le chrome et le molybdène augmentent la résistance à la corrosion. Le titane et le niobium améliorent la soudabilité ;
- martensitique : fer-chrome, carbone > 0,1 %, ferromagnétique (« magnétique »), apte à la trempe ;
- austénitique : fer-chrome-nickel, carbone < 0,1 % (y compris nuance 1.4301/304, souvent appelée 18/8; 18/10), paramagnétique (« amagnétique ») à l’état de livraison. C’est plus de 65 % de l’utilisation d’acier inoxydable ;
- duplex : fer-chrome-nickel, structure mixte austénitique-ferritique, magnétique (la nuance la plus connue est l’EN 1.4462). Ces aciers présentent en général des caractéristiques mécaniques supérieures et une meilleure résistance à la corrosion que la plupart des nuances courantes austénitiques et ferritiques.
« Les plus couramment utilisés chez SETREM sont les inox alimentaires (304L) et l’inox dit ‘chirurgical’ ou ‘marine’ (316L), poursuit Maxime. Ils ont des qualités qui répondent parfaitement aux besoins spécifiques de nos clients et permettent de réaliser des ouvrages de qualité qui perdurent dans le temps »
SETREM, Claude Sailly, les piliers fondamentaux d’une réussite reconnue
Partage de compétences, transmission de valeurs et polyvalence. Des piliers auxquels sont attachés les salariés de la SETREM, solidaires dans la réussite des projets.
Ses fils Maxime et Jean-Charles ont repris le flambeau. Le premier, en qualité de Président de la S.A.S, pilote principalement les ressources humaines, la qualité et la sécurité. Il valide également devis et achats. Le second, aux fonctions de Directeur Général a pris en charge les travaux sur chantiers.
Avec eux David, compagnon des premières heures est responsable de la production. Son frère Grégory pilote l’agence LASER DESIGN de Noeux-les-Mines ou se situe l’activité de tôlerie et de découpe laser. Il est de plus responsable commercial de l’entreprise.
Claude Sailly, l’ex-créateur insiste : » si chaque fonction a un titre, les personnes qui composent la maison travaillent depuis toujours en étroite collaboration et sans concurrence interne ».
Compétences, transmission et polyvalence sont ici les trois piliers qui ont fait le renom de la SETREM.
Les compétences :
Ainsi, en atelier, un chaudronnier prend en charge une commande de la réception des matières au contrôle qualité avant livraison. Il a les compétences pour calculer les contraintes de pliage, définir les zones d’usinage, mettre en œuvre une soudure, parfaire un assemblage, redresser la tôle chauffée …
La polyvalence :
Au sein des bureaux, chacun a sa partie entre les métrés, la réglementation, les contrôles, les achats ou les devis. Pourtant, la complémentarité des compétences est là aussi un atout partagé au profit du client.
« La concurrence est dehors, entre les quelques entreprises qui, comme nous, savent apporter savoir-faire et qualité, termine Claude Sailly, ici il a toujours été question d’entraide et de collectif. »
La transmission des valeurs :
La formation est d’ailleurs une des constantes de la SETREM. Qu’il s’agisse de se conformer aux normes de qualité ou de sécurité ou d’apprendre à utiliser un nouvel outil, elle est un des piliers qualitatifs de cette chaudronnerie.