Les métiers inextinguibles de la métallurgie

Rédacteur : Michel FLAHAUT – 28 août 2018

Confrontée à des pertes d’emploi depuis 20 ans, la métallurgie française cherche un nouveau modèle de développement en misant sur l’innovation et des services inédits.

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Sidérurgie, fonderie, transformation des métaux, construction mécanique, navale, aéronautique, spatiale, ferroviaire et automobile, bâtiment, composants et équipements électriques et électroniques, appareils électroménagers… :  la métallurgie est indispensable à de très nombreux secteurs d’activité et concentre plus de la moitié de l’emploi industriel français.

 Soumises à une forte concurrence internationale des pays émergents (Chine, Inde, Russie), à l’augmentation du prix des matières premières et une demande intérieure peu dynamique, les entreprises s’adaptent, au prix de restructurations, de réorientations de leur offre et de changements organisationnels conséquents.

 Secteur industriel de la production des métaux et de leurs alliages, la métallurgie française regroupe, selon l’Observatoire de la Métallurgie, environ 43.000 entreprises et 1,5 million de salariés.

 Plus de 8 entreprises sur 10 sont des PME.

Une étude réalisée par la région Ile de France démontre que la métallurgie représente la moitié des emplois industriels et recouvre 35% des entreprises industrielles et 47% des emplois industriels.

La métallurgie compte 24% de femmes dans ses effectifs.

La filière fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques représente 12% des activités métallurgiques au niveau national et 10% des salariés de la profession occupent cette branche. C’est principalement dans les métiers de précision et technologiques que le nombre de femmes employées est en croissance constante.

Les activités concernées

La métallurgie regroupe 7 grandes familles d’activités :

(NDR) Des fiches et des vidéos sur différents métiers de la métallurgie sont à retrouver sur lesmetiers.fr.

  • les produits informatiques, électroniques et optiques ;
  • les équipements électriques ;
  • les machines et équipements ;
  • l’automobile ;
  • les autres matériels de transport ;
  • la métallurgie et les produits métalliques ;
  • les autres industries manufacturières.

Les opportunités actuelles et à venir

Malgré le contexte global peu favorable, les entreprises françaises du secteur de la métallurgie continuent à recruter de façon conséquente, notamment pour compenser les départs en retraite (environ 30.000 départs par an entre 2012 et 2020).

Pour pérenniser leurs activités, elles devront par ailleurs miser sur l’innovation et sur les produits à haute valeur ajoutée (produits informatiques, électronique, etc.). Le secteur intègre désormais de plus en plus de candidats qualifiés, et la part d’ingénieurs et de cadres techniques progresse.

Dans le même temps, certaines entreprises prévoient de prendre leurs distances par rapport à la production, au profit du conseil et de la formation. Elles proposent des solutions globales en capitalisant sur leur expérience.

Pour l’entreprise SETREM, le partage d’expériences et les qualités humaines sont bien les premières richesses engagées au service des donneurs d’ordres. « Nous avons fait le choix de ne jamais renier notre métier premier avec des conceptions complexes en chaudronnerie et en tuyauterie mais aussi de développer la gamme et de profiter des évolutions technologiques. Ainsi, SETREM se compose d’hommes et de femmes aux formations diverses mais complémentaires » poursuit le président, Maxime Sailly.